Solognote de souche s’il en est, Fanny est issue d’une famille implantée à Chaumont-sur-Tharonne depuis le XVIIIème siècle. Après avoir suivi des études d’arts appliqués et obtenu notamment un BTS de Plasticienne de l’environnement architectural, elle travaille aujourd’hui dans l’urbanisme et le patrimoine en Sologne. Parallèlement à ses études, puis à sa vie professionnelle, Fanny a toujours peint : premier prix obtenu à l’âge de 15 ans, suivi de nombreux autres, et des expositions qui se succèdent depuis. Encore très récemment elle exposait à Vierzon. Cette artiste peintre plasticienne a en plus trouvé le temps et l’énergie de s’investir dans le milieu associatif, puisqu’elle a été secrétaire des Artistes en Sologne, Présidente/fondatrice de l’association LAAS (Les Ateliers d’Artistes en Sologne) et est membre de l’Artothèque Val de Loire.
Dans une ancienne forge, celle de ses ancêtres, où elle a installé son atelier, Fanny travaille principalement l’acrylique, sa technique de prédilection depuis plus de 15 ans, sur des supports variés comme le carton fort ou la toile, entre autres. Ses natures mortes sont réalisées dans des tons naturels dominés par les bruns, ocres, bleus/verts, verts ardoise, sépias, rouges sombres ou orangés. Une grande importance est accordée aux effets de matière et à la patine. Ses représentations d’aliments et d’ustensiles de cuisine anciens, parfois même agrémentées de prix de vente notés sur des ardoises, peuvent évoquer les épiceries d’avant guerre ou des années 50. L’utilisation de lattes en bois pour réaliser ses cadres et parfois même compartimenter ses tableaux, va encore dans le sens de la recherche que Fanny effectue sur la matière, confirme son goût pour le naturel et sa réflexion sur le temps. Le cadre fait partie intégrante du tableau. Fanny réinvente la nature morte et parle ainsi de ses créations :
« Notre société économique me procure la matière première de mes travaux… C’est au jour le jour qu’évolue mon travail, en lien avec notre passé, notre histoire, notre avenir et les préoccupations du moment. Je reste manifestement attachée à nos valeurs fondamentales et traditionnelles.
L’atmosphère de mes travaux, créée par l’hyperréalisme de la touche et l’influence de ces réflexions lourdes, ancre mes travaux dans un cadre contemporain. L’image est laissée à la libre interprétation de chacun. Tout le monde s’y retrouve. La vérité du rendu interpelle l’observateur et le ramène à cette analyse sociologique qu’est notre devenir. »
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